— silence (n.m) ; 1. fait de ne pas parler ; état, attitude d'une personne qui reste sans parler 2. absence de bruit • Et soudain, le silence •Les gens pensent que le silence ne fait aucun bruit. C'est littéralement son but, non ? Le silence existe sans être, il vit mais ne naît pas, s'élève simplement lorsque le bruit meurt. Le silence est calme, et par son état, il est silencieux. Invisible. C'est un spectre sans forme et sans odeur, sans présence et sans saveur. Non ? Non. Pas forcément, pas tout le temps. Il existe des silences paisibles, des silences lourds et imposants. Et puis, il y a les autres. Les silences qui hurlent, qui emplissent l'air et la pièce, le cœur et le corps, et puis, à la fin : l'âme. Vous l'avez déjà entendu ? Celui qui murmure un coup, s'exclame ensuite et apporte avec lui une sensation d'errance. Le bruit du silence. Je n'aime pas le silence. Je ne le hais pas non plus, c'est une sensation qui se balance sur le fil marquant la limite trop floue entre ce silence que je ne perçois pas et celui qui m'angoisse. Je le fuis souvent, peu importe lequel : j'appelle le bruit pour qu'il ne me laisse pas seule avec lui. La télévision reste allumée, la musique résonne autour de moi, et au mieux, directement dans mes oreilles. L'entité, la grosse créature qu'est le silence me gêne, m'angoisse, me dérange. Jamais je ne la recherche, c'est même tout le contraire. D'autres, pourtant, ne me dérangent pas. Parfois même, ils m'apaisent. Dès lors que l'autre, le gros et effrayant silence qui m'entoure moi n'est plus, alors celui qui s'installe entre mes ami(e)s et moi, pendant un appel ou n'importe quoi d'autre, n'a aucune importance. Celui-là est doux, parfois même tendre. Il n'efface pas leur présence rassurante, il les accompagne et les enveloppe sans jamais les éteindre. En y réfléchissant, je crois qu'il est le seul que j'arrive à gérer, le seul qui ne me donne pas envie de hurler. « Le silence est bruyant. » C'est une phrase que je répète souvent depuis plusieurs années. Peut-être que pour les autres, elle n'a pas vraiment de sens, qu'elle n'est qu'une de mes bizarreries. Rien d'autre. Je n'ai commencé à me sentir en droit de penser ainsi que lorsque mon groupe préféré a sorti une chanson dans laquelle cette phrase est présente : « silence strikes like a hurricane ». J'ignore si c'est ce qu'ils ont voulu dire mais c'est comme ça que je la ressens. Le silence, parfois, n'a rien de silencieux. A mon sens, le pire de tous, le plus difficile et douloureux est d'ailleurs celui qu'on m'impose. Celui qui est là et qui l'est vraiment, celui contre lequel je ne peux rien. Il vient, s'impose, grandit et m'étouffe. Celui-là est le pire parce qu'il est le seul que je ne peux pas combattre. Avec lui, la télé ne suffit pas, la musique ne peut rien faire même si elle gronde tout au fond de mes oreilles. Il fait mal. Il me fait mal. Parce qu'il me fait peur. Ce silence-là me susurre des mots que je refuse d'entendre, qui sont parfois vrais, parfois faux, mais qui font toujours si mal que je reste incapable de crier. Il me dit que je ne mérite rien. Parce que je ne suis rien. Rien d'autre qu'un écho qui se perd, une voix qui s'éteint face au silence souverain. « Can you hear me ?
I'm trying to hear you Silence strikes like a hurricane »
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HowlettBonjour ! Bienvenue sur ce petit blog un peu bancal. Je suis juste une passionnée des mots qui aime donner son avis sur ce qu'elle lit. Archives
Avril 2021
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